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saxophoniste [Hardbop]

• Sonny Rollins

Né à Harlem le 9 septembre 1930, Sonny Rollins étudie d'abord le piano, puis opte pour le saxophone alto à 11 ans, et enfin le saxophone tenor à 16 ans.

Entre 1948 et 1954, il travaille avec des boppers influents tels Thelonious Monk, Jay Jay Johnson, Charlie Parker, Fats Navarro, Bud Powell, Max Roach, Art Blakey, et le Modern Jazz Quartet.

Mais son partenaire le plus régulier à cette époque est Miles Davis, avec qui il en club et fait des enregistrements à partir de 1951. En 1954, au cours d'un de ces enregistrements, il joue ses propres compositions, "Airegin", "Doxy", et "Oleo". Ces morceaux sont aujourd'hui des standards du jazz.

De 1955 à 1957, il fait partie du quintet du batteur Max Roach, célèbre pour avoir posé les premiers jalons du Hard bop (avec Clifford Brown à la trompette, Richie Powell au piano et George Morrow à la contrebasse). Cette collaboration prend fin brutalement avec la mort de Clifford Brown et Richie Powell dans un accident de voiture.

En 1956, une série de créations signées Sonny Rollins sont un apport fondamental à l'évolution du Jazz : "Valse Hot" lance la mode des bebop en 3/4, "Saint Thomas" mêle pour la première fois le jazz au calypso, et "Blue 7" donne une approche nouvelle de l'improvisation.

L'album "Way Out West" (1957) est le premier sur lequel Rollins fonctionne avec son fameux trio of saxophone, double basse, batterie, sans piano. En effet, le cadre harmonique que délimitent les 88 touches bride par trop ses aspirations mélodiques et rythmiques.

"It Could Happen to You" (toujours en 1957) inaugure une longue série d'enregistrements en solo, sans accompagnement, et "Freedom Suite" (1958) préfigure le jazz engagé des années 1960.

Entre 1956 et 1958, Sonny Rollins est considéré comme le saxophoniste tenor le plus talentueux et le plus novateur de la scène jazz. Cependant, il décide d'arrêter les représentations pendant deux ans, d'aout 1959 à novembre 1961. Il souhaite prendre un peu de recul avant que le système n'ait raison de sa musique, et profite de cette période pour explorer de nouvaux champs musicaux.

L'album qui marque son retour, "The Bridge" (1962), est en effet en rupture par rapport à ses précédents enregistrements. S'en dégage une sérénité retrouvée que vient compléter la délicatesse de toucher du guitariste Jim Hall.

Mais Sonny ne veut pas rester à l'écart de la "nouvelle-vague"qui déferle à ce moment sur le jazz. Il collabore donc dès 1962 avec des musiciens marqués Free comme Don Cherry ou Billy Higgins.

En 1965 Rollins compose la musique du film "Alfie", primé à Cannes en 1966.

Rollins prend un nouveau congé sabbatique en 1966. Il voyage notamment en Inde et s'initie aux philosophies orientales.

A son retour, en 1972, sa musique prend des accents de rhtym'n blues, de funk et de pop. Il innove une fois de plus, en introduisant dans une formation jazz guitare et basse électriques.
Il assume son virage pop-rock en apparaissant en 1981 dans l'album des Rolling Stones "Tattoo You".

Sonny Rollins, après avoir cotoyé tous les grands du jazz de son époque, et touché à tous les styles, est toujours actif aujourd'hui et tourne dans le monde entier. Vous trouverez des informations précises sur son programme en visitant son site internet: www.sonnyrollins.com.

  Pendant sa période de break, de 1959 à 1961, Sonny Rollins prend l'habitude de répéter sur le "Williamsburg Bridge", entre Brooklyn et Manhattan. D'où le nom de l'album qui marque son retour, "the Bridge". Dans le vocabulaire musical, "bridge" signifie également "transition".

L'intérêt de Sonny pour le Calypso tient notamment de ses origines caribéennes.

                             

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