Modal

Jusque là, les morceaux de jazz étaient basés sur des successions d'accords que les musiciens devaient absolument suivre, y compris dans les parties improvisées.

A la fin des années 1950, toutes les successions d'accords avaient été imaginées, ou presque, et l'approche "modale" permit d'ouvrir de nouveaux horizons, notamment en libérant les solistes des contraintes harmoniques.

Ainsi au lieu d'explorer les enchaînements d'accords, le jazz modal explore les enchaînements de notes à l'intérieur d'une même tonalité, en jouant sur la diversité des modes.

Le nombre d'accords différents dans un même morceau est donc réduit, chacun étant tenu et exploré plus longtemps.

Les morceaux "So What" (extrait de l'album emblématique "Kind of Blue" de Miles Davis, 1959) et "Impressions" de John Coltrane sont représentatifs du jazz modal. Tous deux ont une structure de type "AABA" et n'utilisent que deux accords (Dm et Ebm) du début à la fin.

Le morceau "Cantaloupe Island" d'Herbie Hancock (extrait de l'album "Empyrean Isles", 1964) est une autre illustration du jazz modal, avec un rythme plus marqué funky.

Info Jazz  Certaines compositions, pourtant rattachées au jazz modal, ont dérogé à la règle de sobriété harmonique : les accords sont nombreux et se succèdent rapidement, c'est ce qu'on appelle le jazz "atonal" (sans note dominante), parfois considéré comme du Free jazz. Le morceau "Limbo" de Wayne Shorter interprété par Miles Davis sur l'album "Sorcerer" (1967) est représentatif du jazz "atonal".

Le compositeur George Russell (né le 23/06/1923), auteur du concept lydien d’organisation tonale, est l’un des premiers défricheurs du jazz modal.


Modal jazz solo - Mimi Fox
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