Le Swing est un jazz enjoué, sur lequel on danse, d'où son immense popularité dans les années 1935-45 et encore aujourd'hui.
Pendant cette ère classique, les groupes étaient essentiellement des Big Bands de musiciens blancs.
L'apogée du Swing a duré jusqu'en 1941 : la Seconde Guerre mondiale ayant condamné les Bigs Bands (beaucoup d'hommes étaient appelés au combat et l'état prélevait des taxes sur les concerts).
Techniquement parlant...
Après la polyphonie du style Nouvelle-Orléans, le Swing rend au soliste sa place prépondérante, et l'orchestre reprend une forme plus classique :
des sections instrumentales bien définies (trompettes, trombones, anches, rythmique), jouent une musique écrite pour encadrer les interventions du soliste : la notion d'arrangement est née.
Par ailleurs les rythmes à deux temps sont remplacés par des mesures à quatre temps.
Culturellement parlant : c'est l'apogée des clubs de jazz
Outre l'essor de nouveaux médias (radios, disques), le Swing est popularisé par le fleurissement des ballrooms (salles de bal) et des Clubs de Jazz.
Deux grands clubs de New York ont marqué l'ère du Swing : le Cotton Club et le Savoy Ballroom. Ils accueillient les big bands de Duke Ellington (Take The A Train, Perdido, Solitude, Caravan), Count Basie (pianiste virtuose, Billie Holiday chante dans son groupe), Cab Calloway (chanteur, danseur et animateur) ou Benny Goodman (clarinettiste virtuose, surnommé "The King of Swing"), Ella Fitzgerald, etc.
Le Swing permet à l’Amérique de se changer les idées dans un climat de crise économique consécutive au krach boursier de 1929.
En 1928, l’orchestre de Duke Ellington fait les beaux soirs du Cotton Club avec la revue The Blackberries of 1930. Il est remplacé par l’orchestre Cab Calloway (chanteur, danseur et animateur), auquel succède un orchestre « pour danseurs seulement », celui de Jimmy Lunceford. Au Savoy, baptisé home of happy feet (soit la « maison des pieds joyeux »), se déroulent de mémorables joutes musicales, à l’instar de celle opposant l’orchestre du batteur Chick Webb — Ella Fitzgerald y fait des débuts prometteurs en 1935 — à celui de Benny Goodman. S’y produisent aussi les grandes formations des pianistes Earl Hines et Count Basie.
on appelle "Middle Jazz" les formes de jazz des années 1930 et 1940, apparentées au Swing, et situées entre le "New Orleans" et le "Bebop". Aujourd'hui encore, le Middle Jazz conserve de nombreux adeptes.
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