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pianiste [Hardbop] [Mainstream]
Ahmad Jamal (né Frederick Russell Jones le 02/07/1930, à Pittsburgh, Pennsylvanie) est un pianiste de jazz américain.
"À sept ans, j’ai commencé à étudier le piano. À onze, je jouais Liszt et j’étais professionnel. À quatorze, j’étais inscrit au syndicat des musiciens. Et à dix-sept ans, je commençai à faire des tournées. J’aurais voulu étudier à l’Académie Juilliard, mais il fallait que je gagne ma vie."
Ahmad Jamal, comme il le dit lui-même lors de cette interview à Jazz Magazine (1974), était un génie précoce de la musique.
En 1958, le disque "But not for me" est le premier grand succès du pianiste. Il est enregistré à Chicago (au club 'Pershing') en trio, avec Israel Crosby à la contrebasse, et de Vernell Fournier à la batterie. La version de 'Poinciana' est demeurée légendaire.
Le style d'Ahmad Jamal évolue énormément au fil des décennies, du swing et cool jazz au début de sa carrière, au post-bop dans les années 90, en passant par le funk et le latin-jazz dans les années 70.
Depuis les années 80 Jamal se produit régulièrement dans les festivals européens et les grands clubs de jazz américains. Il est habituellement accompagné du bassiste James Cammack et du batteur Idris Muhammad. Il joue aussi régulièrement avec le saxophoniste George Coleman.
Alors que la critique le reléguait au début de sa carrière au rang de "pianiste de cocktails", les éloges pleuvent aujourd'hui, le pianiste étant couramment surnommé "Le prophète", "Ahmad le magnifique", "L’architecte", "Le prestidigitateur du piano", "Le maître", ou "Le monstre aux deux mains droites".
Figurant parmi les pianistes préférés de Miles Davis, l'influence d'Ahmad Jamal est d'ailleurs sensible dans le premier quintet du trompettiste (avec John Coltrane au saxophone, Red Garland au piano, Paul Chambers à la basse, et Philly Joe Jones à la batterie) et dans l'album "Milestones" (1958).
Miles était fasciné par le rapport de Jamal au silence et à l'espace. Les deux leaders n'ont pourtant jamais joué ensemble.
Keith Jarrett, Jack DeJohnette, et Gary Peacock citent également Jamal comme influence essentielle, au niveau mélodique, rhythmique et dans cette utilisation du silence comme élément de composition.
Au début de sa carrière, la pianiste prend le diminutif "Fritz" Jones. Il y renonce toutefois lors de la Seconde Guerre mondiale, qui rend les consonances germaniques impopulaires aux États-Unis.
Dans les années 1960-70s Jama dirige son propre nightclub à Chicago : "The Alhambra".
Dans son film "Sur la route de Madison" (1995), Clint Eastwood reprend deux morceaux de l'album But Not For Me : "Music, Music, Music" et "Poinciana".
En juin 2007, Renaud Donnedieu de Vabres, le Ministre français de la Culture et de la Communication, nomme Ahmad Jamal Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Autumn Leaves, Ahmad Jamal [+ d'info sur ce morceau]
[album : Ahmad's Blues]
Repères discographiques
- Ahmad's Blues (1951)- But not for me (1958)
- Live At The Pershing et The Spotlight Club (1958)
- Cross Country Tour 1958-1961 (1962)
- Poinciana (1963)
- Extensions (1965)
- The Awakening (1970)
- Freeflight (1971)
- '73 (1973)
- Jamalca (1974)
- Night Song (1980)
- Live At Bubba's (1980)
- Ahmad Jamal and Gary Burton In Concert (1981)
- Digital Works (1985)
- Live At The Montreal Jazz Festival (1985)
- Rossiter Road (1986)
- Crystal (1987)
- Pittsburgh (1989)
- Live in Paris 1992 (1993)
- Chicago Revisited: Live at Joel Segal's Jazz Showcase (1993)
- I remember Duke, Hoagy et Strayhorn (1995)
- The Essence Part 1 (1995)
- Big Byrd - The Essence Part.2(1996)
- Nature: The Essence, Pt. 3 (1998)
- With The Assai Quartet (1998)
- Ahmad Jamal à l'Olympia (2001)
- In Search Of Momentum (2003)
- After Fajr (2005)
- Legendary Okeh et Epic Recordings (1951-1955) (2005)
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